Un très beau poème de Charles Singer, extrait de Prier, p.59,qu’on peut lire, lentement, si les fidèles reçoivent les cendres dans les mains:
Mes mains
couvertes de cendres,
marquées de mon péché
et de choses ratées,
devant toi, Seigneur,
je les ouvre,
pour qu’elles redeviennent
capables de construire
et pour que tu en ôtes la saleté.
Mes mains,
crispées sur mes possessions
et mes idées toutes faites,
devant toi. Seigneur,
je les ouvre,
pour qu’elles laissent
échapper mes trésors.
Mes mains
prêtes à lacérer
et à blesser,
devant toi. Seigneur,
je les ouvre,
pour qu’elles redeviennent
capables de caresser.
Mes mains,
fermées comme des poings
de haine et de violence,
devant toi. Seigneur,
je les ouvre :
tu y déposes ta tendresse.
Mes mains
se séparent de leur péché ;
devant toi. Seigneur,
je les ouvre :
j’attends ton pardon.
Ouvrir ses mains c’est accueillir Jésus Christ dans l’autre.
C’est aussi être un espoir, si petit soit il pour en donner à celui qui se croit perdu.
C’est bien sûr tout donner et se donner soi- même.
En oubliant nos tracas et en regardant cet exemple de donation des autres dont tant sont des exemples à suivre.