Seigneur, celui que tu aimes est malade.
Quelle belle prière ! Quelle délicatesse pour l’exprimer !
Les deux sœurs te font savoir la maladie de ton ami,
Plus qu’elles ne te demandent sa guérison,
Elles s’en remettent à ton cœur.
Apprends-nous à prier ainsi, Seigneur,
Lorsque la maladie ou une épreuve vient frapper des êtres chers.
Tu les aimes, toi aussi, encore plus que nous !
Jésus demeura pourtant deux jours là où il était…
Pourquoi ne pars-tu pas tout de suite ?
Marthe et Marie te le demanderont…
Tu nous renvoies à la mission que tu as reçue de ton Père :
« Cette maladie ne conduit pas à la mort, mais à la gloire de Dieu ».
Tes apôtres ne comprendront cette parole
Qu’après le retour de Lazare à la vie,
Et surtout après ta résurrection, Seigneur.
Ce ne sont pas les sentiments qui dictent ta conduite,
C’est la volonté de Celui qui t’a envoyé (Jn. 5,3O).
Donne-nous d’accorder notre regard au tien,
Pour vivre le moment présent dans l’obéissance à notre Père des cieux.
Jésus pleura…
L’obéissance à ton Père ne supprime pas ta sensibilité humaine.
Face au tombeau de ton ami, tu joins tes larmes à celles de ses sœurs.
Donne-nous un cœur semblable au tien, sensible à la peine des autres.
Enlevez la pierre !
Tu avais réconforté Marthe en lui disant : « Je suis la résurrection et la vie ».
En faisant revenir Lazare à la vie,
Tu annonces ce qui se passera dans quelques jours :
Tu n’auras besoin de personne pour enlever la pierre qui ferme ton tombeau.
Rien ne pourra empêcher ta vie divine de se manifester.
Par ton Eucharistie tu nous fais participer à cette vie divine.
Viens augmenter notre foi, Seigneur.
Viens enlever les pierres qui obstruent nos cœurs…