Si le Samedi saint est un jour « en creux », il nous appartient d’assumer ce « creux » pour en recevoir les fruits.
Les premiers chrétiens faisaient de ce jour, un jour de jeûne absolu, non pénitentiel, mais festif : un jeûne de désir, du désir d’être comblé par la résurrection du Christ. Il s’agit donc de ne pas vouloir remplir ce jour de choses à faire, mais bien plutôt d’accepter ce vide. Si le Christ, qui est notre vie, « s’est endormi », ce n’est pas pour que nous l’abandonnions, mais bien pour que nous veillions auprès de lui, différemment du Jeudi saint. C’est l’occasion de prendre la mesure du vide et de l’absence, mais pas de manière désespérée justement parce que la méditation des actes et des paroles du Christ nous redit en qui nous avons mis notre espérance.