On nous dit que le monde moderne a commencé par l’attitude fondamentale de Descartes (vers 1640). Il a cru pouvoir mettre à l’écart tout ce qui lui avait été enseigné, et il a exprimé ce qui lui restait en une phrase devenue classique : « Je pense donc je suis. » L’importance de cette phrase a son point de départ : une critique systématique de tout le reçu.
Il faut admettre l’importance d’un certain esprit critique qui nous conduit à douter avant d’affirmer. Etre crédule, « avaler » tout ce qu’on nous dit, ne nous grandit pas.
Mais le doute – qu’on peut dire très moderne – a ses limites. Vouloir tout vérifier, tout rationaliser, aboutit à rester sans conviction. Et à penser que rien ne peut dépasser notre raison humaine.
L’apôtre Thomas a connu le doute critique devant la résurrection de Jésus. Il aurait pu voir le corps du Ressuscité, et encore nier. Mais, avec l’Esprit Saint, il a pris la décision de la foi : « Mon Seigneur et mon Dieu. » Thomas est plus un exemple de foi que de doute !
Nous aussi, il nous faut parfois prendre la décision de croire, faire le saut de la foi. Et découvrir la joie de la présence de Dieu en nous.