Jésus « lève les yeux au ciel ». A l’approche de la nuit de la mort, Jésus regarde vers le mystère qui baigne nos vies éphémères et il murmure: « Père »… Ce mot serait-il le secret de l’énigme?
Il va s’en aller. Il le déclare clairement: « Désormais, je ne suis plus dans le monde ». Avant de partir, il offre la « vie éternelle »: c’est connaître le « seul et vrai » Dieu – il y a tant d’idoles, de faux dieux et de contrefaçons sacrées – et son envoyé, Jésus. Connaître, c’est naître, et re-naître « avec »…
L’obscurité céleste demeure, les ténèbres de l’histoire nous accompagnent. Mais une lumière a brillé, la « Lumière du monde ». Des paroles ont déchiré la nuit: des femmes et des hommes la gardent au azur pour reprendre chaque jour leur marche. La vie éternelle, ne serait-ce pas d’accueillir cette lumière fragile, immatérielle, inattendue, qui peut surgir en toute nuit? Et d’être d son tour une lueur offerte?
Les radiotélescopes qui se sont évadés de l’attraction terrestre envoient leurs messages chiffrés: il faut ajouter des années-lumière aux années-lumière! Mais c’est toujours la même lumière qui court, fulgurante, dans la nuit.Gérard BESSIÈRE