Rares dans le monde sont les hommes ou les femmes qui au cours de leur vie ne se sont pas tournés vers l’Eternel pour lui demande quelque chose : la fin de leur souffrance, la guérison de la maladie d’un proche, la fidélité d’un époux, la naissance d’un enfant, le succès à un examen, la réciprocité d’un amour… A un âge plus avancé, ce « quelque chose » peut être la protection contre une vie de dépendance, le rejet de graves souffrances, la confiance et même la joyeuse espérance face à l’au-delà.
L’apôtre Paul a raison d’affirmer : « Nous ne savons pas prier. » Si la prière consiste à faire de nous des quémandeurs devant Dieu, elle ne grandit pas. Plutôt que de demander sans cesse, il nous faudrait faire part à Dieu de nos soucis et compter sur l’Esprit Saint pour avoir la force de faire face aux évènements. « Jetez vos soucis en Dieu », dit clairement l’apôtre Pierre. C’est par ce partage que grandira en nous la confiance : prier, c’est aimer…
Et ce n’est donc pas exiger de Dieu. La prière, telle que nous la formulons, est rarement exaucée selon nos désirs. C’est Dieu qui, le premier, fait confiance à l’homme, à sa liberté, et en même temps, à l’action de l’Esprit, agissant au cœur de chacun.