- Tu connais ce conte, celui des souhaits ridicules ? Un pauvre hère reçoit l’incroyable chance de pouvoir satisfaire trois souhaits, et au lieu d’en profiter pour obtenir gloire, argent, ou que sais-je encore, il dépense sottement ses pouvoirs pour une aune de boudin !
- Oui, et déconfit, il souhaite voir ce boudin pendre au nez de sa femme qui, furieuse, le couvre d’insanités.
- Exact. Il ne lui reste plus dès lors qu’à utiliser le troisième vœu pour un retour à la situation du départ.
- Mais pourquoi évoques-tu cette histoire ?
- Parce qu’il me semble que nous ne serions guère plus avisés si Dieu s’adressait à nous, comme il le fit pour Salomon, et nous demandait ce que nous voulons.
- C’est vrai, cela, il n’est pas sûr que je ne gaspillerai pas cette offre ! Le risque est grand de demander, dans l’immédiateté, quelque chose de trop petit, qui ne comble qu’un temps.
- Alors qu’il n’est qu’une demande à adresser à Dieu : « Je veux être avec toi, je veux partager ta joie. »