Marie se mit en route rapidement…
Notre français est loin d’exprimer toute la richesse des mots employés par Luc.
Dans sa première phrase, l’évangéliste utilise quatre fois la préposition « vers » :
Marie s’en alla en hâte vers la montagne, vers une ville de Juda,
elle s’engage (il y a le préfixe « vers » en grec) vers la maison de Zacharie.
Par cette continuelle indication de mouvement.
Luc nous montre la Vierge toute tendue vers les autres
Elle n’est pas repliée sur elle-même ; elle ne pense pas à elle.
L’ange Gabriel lui a annoncé la future naissance de Jean Baptiste.
Marie comprend cela comme un appel à aller rendre service à sa cousine âgée.
Elle part aussitôt, rapidement…
Quel exemple pour moi, si facilement replié sur moi-même !
Si Marie est ainsi tournée vers les autres,
C’est parce qu’elle est d’abord tournée vers toi, Seigneur.
Elle se laisse conduire par l’Esprit Saint.
Il n’y a en elle aucun obstacle à son action…
Alors que moi, trop souvent, je te dicte ce que tu dois faire !
Aide-moi à dire comme elle : Voici la servante du Seigneur !… Et à le vivre !
Marie salua Elisabeth… Alors Elisabeth s’écria…
Marie reste dans la même attitude d’oubli de soi et d’attention aux autres.
Elle salue sa cousine, mais ensuite elle écoute Elisabeth.
Savoir se taire pour écouter l’autre !
Mais pour cela, pour bien écouter, il faut être comme Marie, comme Elisabeth.
Il faut rester à l’écoute de l’autre, de l’Esprit :
Elisabeth, remplie de l’Esprit Saint chante son admiration
pour l’œuvre de Dieu accomplie en Marie…
et Marie poursuivra ce chant de louange et d’action de grâce
avec les mots que l’Esprit lui inspire…
Donne-nous, Seigneur, d’imiter ces beaux modèles.
Que l’Esprit ouvre nos yeux pour découvrir tes merveilles.
Qu’il délie nos langues pour te chanter notre action de grâce
et te dire notre amour.