Jésus s’était retiré vers la région de Tyr et d Sidon
Cherchais-tu un peu de calme, Seigneur, pour te reposer avec tes disciples ?
Tu les invitais à le faire parfois : Venez à l’écart et reposez-vous (Mc. 6,31).
Tu as ressenti le besoin d’une telle solitude.
Que de fois tu t’es retiré dans la montagne, pour être tout à ton Père !
Dans notre monde de bruit, apprends-nous, Seigneur, à suivre ton exemple.
Donne-nous le goût du silence, de la solitude avec Dieu.
Voici qu’une Cananéenne criait : Aie pitié de moi !
Ton désir de solitude est souvent contrarié, Jésus.
Même dans cette région païenne, tu n’es pas à l’abri.
A travers cette femme qui te poursuit de ses cris,
c’est l’humanité entière qui te remet en face de ta mission :
le salut de tous les hommes.
Ton attitude étonne, Seigneur ; elle nous paraît choquante…
Tu ne lui réponds pas. Tu prétends n’être envoyé qu’à Israël…
Mais rien n’arrête cette mère qui prie pour son enfant.
Toi qui demandes de prier avec persévérance, tu devrais être satisfait !
Alors pourquoi refuser et te montrer quelque peu raciste ?
Tu emploies des mots qui ne sont pas gentils !
Là encore, l’étrangère ne se décourage pas. Elle ne s’offusque pas.
Quel bel exemple de foi !
Femme, ta foi est grande !
Tu laisses éclater ton admiration.
Toi qui connais le fond des cœurs, tu voyais en elle une grande foi.
Alors, tu l’as traitée comme Abraham l’avait été autrefois :
mis à l’épreuve, le patriarche en était sorti fortifié dans sa foi.
Lorsque les difficultés, les détresses sont là,
lorsque tu nous parais lointain ou silencieux,
garde-nous dans la confiance, dans la prière persévérante.
Que le pain des enfants, ton pain de l’Eucharistie, soit notre force !
Et rends-nous attentifs aussi à ceux qui ont faim des miettes de ce pain.