Nous avons tous fait, un jour ou l’autre, l’expérience du pardon donné, l’expérience aussi du pardon demandé et reçu. Pardonner n’est pas facile ! Il faut du temps. Parfois beaucoup de temps! Demander pardon n’est guère plus facile, car cela suppose avant tout que nous nous reconnaissions humblement coupables ! Les textes de la liturgie de ce jour nous invitent à grandir en humanité, à avancer sur un chemin d’amour. «Frères, ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi. » L’Apôtre Paul ne va pas par quatre chemins. C’est bien d’aimer dont il s’agit. Aimer, c’est reconnaître l’autre dans son altérité, dans ce qu’il est différent de moi. Aimer, c’est donner à l’autre l’espace de liberté qui lui permettra de devenir pleinement lui-même. Aimer conduit toujours avec patience et nécessité sur le chemin du pardon. Quel intérêt avons-nous à pardonner, si ce n’est de gagner un ami, un frère, si ce n’est tout simplement de chercher à aimer, et d’aimer comme le Christ nous a aimés? Sur le chemin du pardon, la place du dialogue est essentielle. L’évangile nous le rappelle. Tout doit être fait pour gagner un frère. Fait d’écoute et de parole, le dialogue est la clef même de toute réconciliation. Et si un tête-à-tête ne suffit pas, l’appel à témoin ou le recours à la communauté sont des chemins possibles. Le chemin du pardon est un chemin long, un chemin de guérison, de réparation, un chemin sur lequel le Christ marche avec nous pour nous libérer et nous ouvrir à la paix du cœur, au bonheur, à l’avenir !
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Publié par
saintenoispascalPublié le
7 septembre 2020Publié sous
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