- Encore une parabole qui cherche à choquer !
- Quand je pense à l’usage courant que la langue a fait de cette expression : les ouvriers de la onzième heure ! On s’en sert pour stigmatiser.
- On parle en effet de résistants de la dernière heure…
- Pour un peu, on penserait : pourquoi, moi, qui suis allé fidèlement à la messe, je n’ai pas plus de droit à la récompense que celui-là, converti à l’article de la mort ?
- On s’enferme dans nos étroitesses, et on veut y enfermer Dieu avec nous ! C’est le drame de nos communautés quand elles sont réservées aux « gens bien ».
- En fait, par cette parabole, Jésus polémiquait avec les pharisiens qui se croyaient les seuls choisis par Dieu. Et cette polémique a encore son sens pour la communauté chrétienne aux origines juives pour laquelle écrit Matthieu. Les premiers chrétiens, qui ont parfois enduré la persécution, ont sans doute eu du mal à accepter que les nouveaux convertis soient traités comme eux. C’est bien connu : les aînés se plaignent toujours des faveurs accordées aux puînés…
- Nous avons donc là une parabole sur l’universalité du salut.
- Oui. Et sur la difficulté à articuler la justice et la fraternité
- J’y entends aussi un appel de Jésus pour que nous travaillions à faire venir ce Royaume où les laissés-pour-compte reçoivent ce dont ils ont besoin et où les autres, loin d’être jaloux, se réjouissent de ce que chacun puisse vivre décemment.
- Oui. À nous d’être à l’image de ce maître.
WordPress:
J'aime chargement…
Articles similaires
Cette entrée a été publiée le 20 septembre 2020, 1 h 36 min et est classée dans A méditer.... Souscrivez par RSS 2.0 aux commentaires attenants.
Vous pouvez poster un commentaire ou rétrolier depuis votre site.