Le Royaume des cieux…
Certaines de tes paraboles, Seigneur, passent mal dans notre société.
Ainsi aujourd’hui, on rejoint vite les ouvriers de la première heure
pour dire: «Ce n’est pas juste! » et on en reste là…
On passe alors à côté de ton message!
Tu n’es pas venu nous donner des cours de gestion économique,
mais nous parler du Royaume des cieux.
Tu nous provoques parfois, comme ici, mais c’est pour nous entraîner
dans le monde de Dieu où tout est amour gratuit.
Donne-nous donc d’accueillir ton message avec un coeur attentif.
Le maître d’un domaine…
II s’agit du Royaume des cieux… non des choses de la terre.
Ce maître, c’est le Père des cieux qui dit son amour à tous les hommes.
Ce domaine, c’est sa vie divine, offerte à tous gratuitement.
La vigne à cultiver, c’est l’alliance avec Dieu dans les obscurités de la foi.
La pièce d’argent reçue à la fin de la journée, c’est la même alliance
vécue dans la joie du face à face éternel avec le Dieu d’amour.
Il sortit afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne
Dans ton Royaume, Seigneur, il n’y a pas d’exclusion:
Dieu veut que tous les hommes soient sauvés (I Tm 2, 4).
L’appel retentit à tout instant de la journée,
tout au long de la vie de chacun et de la vie du monde:
Allez à ma vigne! Viens vivre dans mon amitié et dans l’amour des autres.
Vas-tu regarder avec un œil mauvais
Autrement dit: Serais-tu jaloux ?
Seigneur, Jésus, là tu mets le doigt sur un défaut bien fréquent en nous.
Au lieu de regarder ta bonté, de voir ce que Dieu fait pour nous,
nous avons les yeux fixés sur ce que nous faisons pour lui.
Puis, nous comparant avec les autres, nous nous jugeons meilleurs qu’eux
et dignes en conséquence d’une meilleure récompense!
Notre oeil est mauvais alors envers toi, que l’on trouve injuste
et il est mauvais envers les autres… qui n’ont travaillé qu’une heure!
Ajuste notre regard au tien, Seigneur. Mets notre coeur au diapason du tien.
Fais-nous vivre en frères, tous appelés au même travail,
tous invités à la même table de famille…
sans premiers niderniers, tous enfants du même Père.
Petit partage : O Jésus, petit à petit, ton langage imagé nous laisse entrevoir et découvrir le vrai visage de notre Père, lent à la colère, plein d’amour et miséricordieux à l’infini. En langage simple, mais profond et riche, tu nous ouvres lentement au Mystère du Royaume. Méditons souvent cette merveille des merveilles de Dieu, laquelle est le salut apporté à tous en Jésus-Christ. Vivons cette libération dans la joie et l’émerveillement… (les mystères du Rosaire)