En ces temps de revendications sociales tous azimuts, cet évangile a de quoi mettre le feu aux poudres. La justice de Dieu surprend. Mais il n’est guère possible de prendre le récit à la lettre.
Jésus veut faire comprendre à ses auditeurs, comme en beaucoup d‘autres passages de sa prédication, que tout au long de l’histoire, des ouvriers ont répondu « présent » pour vendanger les grappes du Royaume.
Mais que ce soit pour Abraham, pour Moïse, pour les Rois, pour les prophètes ou pour jésus, le salaire convenable ne peut être qu’équivalent. Cette pièce d‘argent que donne le Maître à chacun ne peut être que l‘amour dont le Seigneur Dieu comble celui qui vient à lui pour travailler à sa vigne.
Dès lors comment demander plus ? En vie chrétienne, il faut tout autant savoir accueillir ce qui est donné de bien qu’accepter de travailler à la grande récolte dans la peine et l’épreuve comme dans la joie et le partage. Là est le seul Royaume où sont bien ordonnés les intérêts de chacun. Un appel radical nous est adressé aujourd’hui, saurons‑nous l’entendre et y répondre ?