Pour Matthieu, Jésus est en quelque sorte un nouveau Moïse : sur la montagne de Galilée, il poursuit l’enseignement de Moïse et va encore plus loin. Les commandements de la Loi du Sinaï visaient à éduquer le peuple récemment libéré d’Egypte. Les Béatitudes proposent un idéal plus haut : le Royaume ne pourra s’instaurer que lorsque nous aurons appris l’humilité, la douceur, la joie, la justice, la miséricorde, la pureté, la paix.
Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux !
Les « pauvres », ce sont ceux qui n’ont pas le cœur fier ou le regard ambitieux, comme dit le psaume 130. On les appelle « les dos courbés » : ils ne sont pas satisfaits, il leur manque quelque chose. Alors Dieu pourra les combler. Dans les Béatitudes, nous retrouvons, sous la plume de Matthieu, un écho de la parabole du Pharisien et du publicain : le Pharisien, pourtant extrêmement vertueux, ne pouvait plus accueillir le salut de Dieu parce que son cœur était plein de lui-même ; le publicain, notoirement pécheur, se tournait vers Dieu et attendait de lui son salut, il était comblé. : Comme dit le psaume 24, « Le Seigneur enseigne aux humbles son chemin. » Fiche biblique panorama