- Le mot « purgatoire » vient du latin « purgare ». Dans cette perspective, on peut voir le purgatoire comme l’état de ceux qui, après leur mort, sont admis à partager le bonheur de Dieu, mais doivent se préparer (et être préparés) à accueillir ce don. Qui pense être digne d’entrer en un instant dans le Royaume du Père ?
- Le Nouveau Testament ne parle pas de purgatoire. À cause de cela, les protestants et aujourd’hui certains catholiques en nient l’existence. Il fut aussi discuté par l’Eglise d’Orient.
- Il faut reconnaître que maintes déviations au cours des siècles passés ont rendu intolérable l’idée du purgatoire. On a imaginé l’idée d’un lieur brûlant (sorte d’enfer mitigé). On a laissé supposer que l’achat d’indulgences pouvait délivrer les « âmes captives » du purgatoire ou que Dieu voulait faire payer jusqu’à l’extrême toutes les fautes commises.
- Mais il reste que les chrétiens (et des juifs déjà au temps de Jésus) ont toujours prié pour les défunts, pour qu’ils aient accès à Dieu. Et le purgatoire rend compte, en fait, de cette pratique constante de l’Eglise : la prière pour les défunts.
- Aujourd’hui, on conçoit plutôt le purgatoire comme ce délai qui permet de creuser le désir de Dieu, de centrer l’amour sur Lui, de se dépouiller du « vieil homme ». Dans l’espérance et non dans le châtiment.
Merci pour cet article vraiment intéressant.