- « Le Seigneur fera germer la justice et la louange », est-il annoncé dans le livre d’Isaïe (61,11), le mot « justice » a, dans l’Ancien Testament surtout, un sens religieux qui ne nous est pas familier. Dans les chapitres 40-66 d’Isaïe, la justice de Dieu recouvre soit le salut du peuple exilé et captif, soit la miséricorde divine fidèle à ses promesses. Dieu est juste quand il est miséricordieux, quand il sauve. Paul précisera : le croyant est rendu juste par la grâce de Jésus (Romains 3, 21…)
- Même quand on la prend au sens moderne, la justice est le premier axe de nos comportements chrétiens. Il s’agit en effet pour nous d’être « justes », de cette justice qui rend à chacun sont dû, même si nous n’y sommes pas tenus selon la loi. La justice est alors la qualité de celui qui a souci du droit non seulement de ses proches, mais de tous les malmenés du monde. Ils sont « justes », en ce sens, tous ceux qui se compromettent pour défendre et promouvoir les droits de l’homme. Depuis quelques décennies, l’Eglise (des laïcs, des prêtres, des évêques…) a le souci d’être à la pointe de ce combat pour la justice.
- Le second acte du comportement chrétien est la louange. Cette attitude nous est pue familière : notre prière notamment est plus attentive aux détresses de ce monde qu’à la joie, don de Dieu. Mais la justice envers Dieu consiste précisément à reconnaître ce qu’il fait pour nous ! à exprimer notre « reconnaissance ».
L’équilibre chrétien nous appelle à être à la fois « affamés de justice » et « orientés à la louange », partageant la miséricorde de Dieu et sa joie.