Les tout premiers événements publics de la vie de Jésus s’enchaînent. Après sa naissance et sa manifestation au monde, la liturgie de ce dimanche nous fait participer à son baptême, comme si nous nous trouvions au bord du Jourdain, parmi la foule. Aux uns et aux autres, il nous arrive d’être conviés au baptême d’un nouveau-né ; et même quelquefois à celui d’un adulte. Ces premiers pas dans la vie chrétienne sont toujours des moments inoubliables de joie et d’action de grâce ; tout simplement parce que nous prenons davantage conscience que quelque chose de neuf advient désormais et que rien ne sera plus vraiment comme avant !
Fêter le baptême du Seigneur, chaque année à la même époque, c’est en toute logique faire mémoire de notre propre plongée dans les eaux baptismales. C’est redonner vigueur à ce don précieux reçu de Dieu et toujours le nourrir. Car nous en faisons peut-être l’expérience pour nous mêmes ou pour nos proches : il ne suffit pas d’être baptisé pour être chrétien ; il faut sans cesse animer et réanimer ce premier sacrement pour qu’il prenne dans le temps sa vraie dimension. Si le Christ se laisse baptiser par le Précurseur, c’est avant tout pour que l’Ecriture s’accomplisse : d’un baptême de conversion, il faut passer au baptême dans l’Esprit Saint : là se joue la nouveauté de lAlliance. En entrant dans l’eau du Jourdain, Jésus se place au même niveau que les pécheurs.
C’est parce qu’il rejoint notre humanité que le Fils de Dieu peut prendre sur lui nos faiblesses et nos pauvretés. C’est la force de notre vie en Dieu. Le baptême du Seigneur nous permet sans cesse d’être renouvelés, nous ne pouvons pas laisser ce trésor sans valeur: en nous, Dieu a mis tout son amour !