Lorsque le Seigneur invite ses Apôtres à le suivre sur la montagne, c’est toujours pour leur révéler un événement important. Laissons-nous interpeller par cette « mise à l’écart » de ces familiers du Christ. Le temps du Carême est propice au recueillement intérieur et au vis-à-vis avec Dieu. Ces moments intenses, nous les contemplons dans les lectures de ce jour avec Abraham qui accepte d’être mis à l’épreuve dans sa foi. À l’appel de Dieu, ce patriarche répond par sa totale disponibilité : « Me voici » ! Il ne sait pas que son «Oui» va l’entraîner à donner ce qu’il a de plus précieux : son fils unique. Et parce qu’il a su se dépouiller de tout, parce qu’il était prêt à offrir ce qu’il avait de plus cher ; il sera comblé pour le restant de sa vie.
Non, Dieu n’est pas « fou » quand il fait une telle demande à sa créature ; au contraire, il veut toujours « voir » où l’homme met son cœur et l’invite à répondre librement. Avec l’épisode de la Transfiguration, Jésus révèle aux siens son véritable visage et sa destinée ultime. La voix du Père confirme cette manifestation comme pour apaiser la peur des Apôtres. Pierre, témoin privilégié, ne peut pas rester là et s’installer. Car le Christ descend déjà de la montagne pour poursuivre sa mission. Pierre, Jacques et Jean doivent encore progresser dans leur connaissance du Maître : leur foi n’est pas tout à fait consolidée. C’est un peu la même chose pour nous ! Profitons de ce temps de « retour à Dieu » pour lui dire dans notre prière que nous attendons tout de lui et que nous sommes prêts à nous rendre disponibles à son appel !