Pour vivre cette dernière semaine du Carême, l’exigence posée par Jésus paraît bien lourde : il faut se détacher, renoncer, mourir à soi-même…
Mourir, pour avoir part à la vie nouvelle du Christ.
Pour Jésus lui-même, la mort en Croix débouchera sur la gloire de la résurrection. Il veut associer tous les hommes à cet amour du Père, mais ne les dispense pas du passage par la mort.
La prière d’ouverture de ce dimanche peut nous aider, au cours de cette semaine, à suivre avec le Christ le chemin qui mène à la vraie vie : « Que ta grâce nous obtienne, Seigneur, d’imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. »
C’est une prière : n’hésitons pas à la redire souvent, avec sincérité. C’est une invitation à imiter ou suivre (évangile) le Christ, c’est-à-dire à accepter de renoncer à nous-même pour le service des plus pauvres, pour l’amour de ceux qui sont autour de nous. Mais c’est aussi une invitation à la joie ! Aimer avec tristesse n’est pas digne de l’Evangile ! D’ailleurs, l ne s’agirait pas d’un véritable amour… La « charité du Christ » jaillit d’un cœur libre et joyeux, elle reflète la joie de celui qui se sait infiniment aimé de Dieu, elle donne des fruits de bonheur et de paix.
Dépoussiérer la « charité »
Le mot charité nous met souvent mal à l’aise parce qu’il a été recouvert de déformations de sens et de mièvreries dont, à juste titre, nos contemporains ne veulent plus. Il nous faut en retrouver le vrai sens évangélique et aimer nos frères : par l’écoute, le service, le partage, l’attention aux plus pauvres.