- « O Seigneur, à toi la gloire, la louange pour les siècles » : beau refrain de l’Emmanuel, qui irait bien, je trouve, pour ponctuer les strophes du psaume de ce dimanche. D’autant qu’il reprend la lettre de Paul, avec la formule « à la louange de sa gloire ».
- Dis voir, tu as beau préparé le choix des chants, aujourd’hui, bravo ! Mais toute cette gloire… Le mot me fait un peu peur, non ? Dieu a-t-il vraiment besoin d’être encensé ?
- Il ne s’agit pas de cela ! Mas de nous recentrer. « Ad Majorem Dei gloriam. »
- Tu peux traduire ?
- Devise de saint Ignace et des jésuites : « Pour la plus grande gloire de Dieu. »
- Justement, cela sonne un peu militaire…
- Non. La gloire de Dieu, en langage biblique, c’est son rayonnement qui se manifeste par son action d’amour à notre égard.
- Tu veux dire que la gloire de Dieu, c’est sa nature même ? Comme la gloire du soleil serait de nous éclairer et de nous réchauffer. Agir pour la gloire de Dieu, ce serait agir pour Dieu, ni plus ni moins ?
- Agir pour répondre à son appel, oui, Saint Irénée l’a très bien formulé : « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant. »
- Vaste programme !
- Oui ? l’an dernier, en travaillant sur les saints et les saintes, j’ai lu qu’Elisabeth de la Trinité avait trouvé dans ce passage de saint Paul le sens de sa vocation : « être la louange de sa gloire. » Et donc mourir à soi-même.
- Je ne vais peut-être par l’imiter en tout. Elle est morte très jeune, non ?