Dieu a de bien curieuses méthodes de « recrutement » ! Voilà un « chef d’entreprise » qui ne se préoccupe ni de diplôme, ni de curriculum vitae et qui envoie ses « représentants » vers des « clients potentiels » les poches vides!
Amos, le petit paysan judéen, n’en est pas encore revenu : « Je n’étais pas prophète, ni fils de prophète; j’étais bouvier et je soignais les figuiers. » Près de 8 siècles plus tard, d’obscurs pécheurs du lac de Galilée éprouvent la même surprise lorsque Jésus les invite à le suivre.
Surprise de Moïse, de Samuel, de Paul, divine surprise de tous les croyants qui, à la minute où ils se savent, comme Amos, « saisis » par Dieu, mesurent leur incapacité à répondre à l’appel. Comme si la soudaine lumière de l’Eternel mettait à jour nos pauvretés.
Les Douze n’en mènent pas large lorsque Jésus, pour la première fois, les envoie en mission. Lui qui marche en tête et parle si bien aux foules, s’efface devant ses disciples et les invite à partir sans grand bagage mais avec, cependant, un immense trésor: « il les envoie deux par deux ».
Déchirement de quitter pour un temps la chaleur du groupe des disciples, inquiétude de se trouver soudain en première ligne mais joie de ne pas partir seul, de faire équipe.
Souvent, comme les disciples, nous avons peur devant la mission que Dieu nous confie. Face à cette crainte de ne pas être à la hauteur, Jésus nous indique une source de force : la vie fraternelle. « Voyez comme ils s’aiment!