La première lecturede dimanche dernier – l’extrait du livre de Jérémie – faisait le procès des mauvais pasteurs qui conduisent bien mal le troupeau qui leur est confié. Comme prêtre, ayant reçu un ministère de type pastoral, je me sens bien évidemment particulièrement visé et appelé à faire un examen de conscience. Est-ce que je m’installe dans la paroisse qui m’est confiée comme une souris dans un fromage, est-ce que je m’installe comme un honnête fonctionnaire, ou bien est-ce que le soin du troupeau me passionne au point d’être inquiet et d’aller à la recherche des brebis dispersées et égarées? Cela, c’est ma question à moi…
Mais il y en a d’autres qui vous concernent, vous, au moins autant que moi. Par exemple celle-ci: le Seigneur veut rassembler ses disciples en un seul corps, mais moi, est-ce que je me laisse rassembler, est-ce que j’accepte de me montrer solidaire des autres baptisés de ma paroisse? Et puis il y a ces questions soulevées par la prophétie de Jérémie qui annonce « un Germe juste, qui exercera dans le pays le droit et la justice » et dont le nom sera « Le-Seigneur-est-notre-justice »: Est-ce que je traite avec justice ceux et celles dont j’ai la responsabilité ou tout simplement que je côtoie dans mon travail, dans ma famille?