Le 14 juillet 2000, un « incroyable pique‑nique » a rassemblé des millions de Français sur le tracé virtuel du méridien de Paris… On pourrait donner aussi le qualificatif d’incroyable au banquet miraculeux au bord du Lac de Galilée: une foule nourrie avec « cinq pains d’orge et deux petits poissons ». Pourtant il est un signe pour la foi: croire « que jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu’en croyant nous ayons la vie en son Nom » (/n 20, 20).
Témoignage du coeur de Dieu
« Jésus, levant les yeux, vit une grande foule qui venait à lui. » Ce regard attentif et accueillant du Seigneur traduit sa tendresse compatissante. « Il savait, quant à lui, ce qu’il allait faire » a noté l’évangéliste Jean. Il va réaliser ce pour quoi il est venu: être le Témoin de l’amour du Père pour l’humanité.
Récemment, quelqu’un évoquait une autre personne dont la gentillesse et la générosité l’émerveillent: « Elle a naturellement bon coeur, elle ne pense qu’à donner! » Jésus le Christ ne pense qu’à donner; en Lui, Dieu donne, Dieu se donne.
« Comment, en son Fils, ne nous donnerait‑il pas tout? », écrivait Paul (Rm 8, 3z).
Miracle de partage
Le miracle a été concrètement possible parce qu’un jeune garçon a donné ses provisions avec la générosité qui caractérise souvent ceux qui ont peu. Son geste fut peut‑être contagieux. Pour multiplier le pain, Jésus n’a‑t‑il pas commencé par multiplier le coeur? Le miracle n’en est pas minimisé, bien au contraire.
A partir de là, chacun a pu manger à satiété. Il y en eut même de trop. N’avons‑nous pas fait cent fois cette expérience dans nos pique‑niques et nos réunions conviviales?