Jésus disait : Méfiez-vous des scribes qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques…
Méfiez-vous des scribes …
C’est une tristesse pour toi, Seigneur,
De prononcer cette mise en garde.
Tu constates que les scribes, les spécialistes de la Parole de Dieu,
Ont oublié les énergiques messages des Prophètes
A propos des bergers d’Israël qui se paissent eux-mêmes
Au lieu de prendre soin du troupeau (ex Ez34).
Tu n’es pas tendre pour eux !
Mais c’est par amour que tu agis ainsi :
-par amour pour les « petits »,
Les gens simples qui sont en danger en suivant de tels bergers …
-par amour aussi pour les scribes : tu veux les éclairer, les faire réfléchir
Sortir en robes solennelles…
Aimer les salutations sur les places …
L’orgueil n’est pas seulement le lot des scribes de ton temps.
Il nous menace tous plus ou moins sournoisement.
Qui n’est pas tenté de chercher les premières places,
De forcer un peu la dose au besoin pour recevoir des éloges,
De chercher (humblement !) l’admiration des autres ?
Toi, Seigneur, tu n’as pas revendiqué tes droits de Fils de Dieu,
Mais tu as pris la condition de serviteur (PH 2,6) ;
Débarrasse-nous de toute vanité, de tout orgueil ;
Aide-nous à servir nos frères avec toi, comme toi !
L’exemple de la pauvre veuve
La suite de l’Evangile complète de façon positive ta mise en garde
Et nous invite à découvrir, comme toi, la vraie grandeur.
Une pauvre veuve dépose deux piécettes dans le tronc du Temple.
Personne ne l’a remarquée sans doute …
Et le « sacristain » risque de gémir sur l’avarice de celui qui ne donne que deux centimes pour le Temple !
Mais toi, Seigneur, tu sais voir les belles choses
Et tu connais le fond des cœurs,
Tu fais partager ton admiration à tes disciples :
Cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde …
Elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre !
Fais-nous partager ton regard, Seigneur …
Et donne-nous la générosité de la pauvre veuve.