Le changement d’année liturgique, avec le temps de l’Avent, est déjà annoncé au cœur des textes de ce dimanche. Ce qui frappe notre attention dans la première lecture, c’est l’invitation à faire mémoire du temps qui s’est écoulé, non pour y demeurer ou le regretter, mais pour apprécier la nouveauté qui advient. Ainsi Daniel, qui parle d’un temps où le salut du peuple va arriver au terme d’une période de détresse. Les mots nous font contempler l’expérience de la Résurrection pour tout homme de bonne volonté. Pour le sage et le maître de justice d’abord parce qu’ils ont su mettre en pratique leur foi en Dieu et leur vie. L’auteur de la lettre aux Hébreux met aussi en perspective le temps de l’ancienne Alliance où l’abondance des sacrifices des prêtres n’a pu atteindre pleinement son but ; et le Christ avec sa vie simplement donnée qui a tout remis entre les mains du Père pour sauver la multitude. Enfin, dans l’évangile, Jésus nous parle du temps de sa venue en annonçant qu’il y aura d’abord une période sombre et incontournable où tout aura perdu de son éclat. Il invite ses contemporains à se faire observateurs de ce moment pour être pleinement en capacité d’en voir un autre surgir : celui de son retour en gloire.
À nous aussi, à chaque moment de notre existence, à chaque instant de notre vie de foi, il nous faut être ces témoins du temps qui s’est écoulé. Non pour en avoir quelque nostalgie mais pour y scruter une parcelle de l’amour divin. Bientôt, l’Église entre dans un nouveau temps : ne soyons pas en retard au rendez-vous !…