- Quand on lit les évangiles avec attention, la bonté de Jésus est évidente. L’apôtre Pierre pourra dire de lui : « Il est passé en faisant le bien. » (Ac 10,38).
- Personne n’accuse Jésus de forfanterie quand il ose déclarer : « Je suis le bon berger. » (Jn 10,11) Jésus, à l’égard de tous ceux qu’il a rencontrés, est normalement plein de respect, d’attention, et souvent de tendresse. Il n’est dur (et jusqu’à l’injure, la malédiction) que contre ceux qui manifestent une religion hypocrite (ces « serpents, engeance de vipères » ! (Mt 24,33). Jésus est bon, non naïf.
- Jésus étonne par son attitude bienveillante à l’égard des enfants : cela ne se faisait pas. Il guérit les malades. Il surprend quand ces malades, à qui il redonne la santé, sont des rejetés de la société (lépreux, épileptiques, malades mentaux). Il admire le geste d’une pauvre veuve donnant de son « nécessaire » (Mc 12,44). Mais il ne repousse pas non plus les riches suspects (tel Zachée – Lc 19, 1-10).
- L’attitude de bonté de Jésus est spécialement visible quand il s’agit de sa relation avec les femmes, dans ce monde où elles étaient méconnues ou méprisées. C’est un grand renversement : Jésus demande à boire à l’étrangère qui se tient près du puits de Jacob en Samarie (Jn 4,7) ; il libère de ses accusateurs celle qu’on allait lapider pour adultère (Jn 8,11) ; il bénit à jamais la femme aux cheveux dénoués qui verse larmes et parfums sur ses pieds (Lc 7,48). Il ne les regarde pas de haut mais il les prend par la main, rappelle leur dignité, et converse avec elles. Et c’est à ces femmes qu’il confie d’annoncer sa résurrection.
- Les chrétiens que nous sommes (et l’Eglise dans son ensemble), avons-nous compris que la bonté est le premier signe qui témoigne non seulement de notre charité, mais d’abord de notre foi ? « Celui qui dit : ‘J’aime Dieu’, et qui n’aime pas ses frères » (1 Jn 4,20). La dureté du cœur, le manque d’humanité sont des obstacles dressés sur le chemin de la foi de nos contemporains.