- Au temps d’Etienne, ce ne sont pas les conservateurs qui l’ont emporté. L’Eglise, jeune, s’est largement ouverte aux païens… Aujourd’hui, certains disent que les conservateurs ont tous les pouvoirs dans l’Eglise.
- Si on regarde un peu l’histoire, on voit bien que l’Eglise est toujours « passée aux barbares ». depuis l’empereur romain Constantin, au IVème siècle, elle se lie avec les pouvoirs en place, et puis peu à peu elle devient critique et finalement, elle se rallie aux contestataires d’hier.
- Par opportunisme !
- C’est une impression qu’elle peut donner. La raison de fond est autre : l’Eglise sait qu’elle doit aplanir le chemin vers Dieu pour tous les hommes, pour tous les groupes ; Elle sait surtout que le Royaume du Christ n’est pas de ce monde.
- Cela veut dire qu’elle se désintéresse des choix politiques, qu’elle se croit au-dessus ?
- C’est trop facile ?
- Quelquefois, il y a ce risque. Mais il faut reconnaître que les choix politiques ne transforment pas l’homme par le dedans, dans sa conscience. Et comme le dit Saint Paul, nous n’avons pas ici-bas de demeure permanente. Il ne faut pas croire absolu ce qui est relatif.
- Moi, je voudrais une Eglise qui marche devant, pas une Eglise qui suit tout le temps…
- Moi aussi. Mais attention à une Eglise qui se croirait dans le vent ! Ne lui demandons pas de « courir devant » : l’Eglise, c’est nous tous, tous ensemble.