LE TEMPS EST AU DÉPART. D’un pas décidé, Jésus prend avec courage la route de Jérusalem. Ainsi commence la longue montée vers la colline de la Croix. Ainsi se dessine peu à peu la grande signature d’une vie donnée, summum de l’amour de Dieu pour son peuple. Vouloir suivre Jésus n’est pas de tour repos. D’abord, Jésus n’oblige personne à le suivre. Ensuite, à celles et ceux qui veulent le suivre, Jésus donne des exigences. L’évangile d’aujourd’hui nous en rappelle quelques unes. Première exigence : « N’avoir aucun lieu pour poser la tête. » Autant dire que tout ce qui contribue à nous installer freine inexorablement notre marche à la suite du Christ.
Deuxième exigence: «Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le
Royaume de Dieu- » Il y a urgence, et l’urgence est toujours du côté de la vie. Il y a urgence à annoncer le Royaume de Dieu. Il y a urgence à annoncer la Bonne Nouvelle. Il y a urgence à être ouvrier du Royaume. Troisième exigence: «Ne pas regarder en arrière » ! C’est résolument vers l’avenir que Dieu nous pousse. Nous ne sommes pas des hommes et des femmes appelés à ressasser les vieux souvenirs. Hommes et femmes de notre temps, nous sommes appelés à nous tourner vers l’avenir. Notre Dieu est le Dieu de la promesse. Dans sa longue montée vers Jérusalem, Jésus lui-même vit, dans la liberté, chacune de ces exigences. Voudrons-nous le suivre.’ Oui, car il fait de nous des hommes et des femmes appelés à la liberté !