- « Les ouvriers sont peu nombreux », disait Jésus. Cela n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui !
- Hélas oui ! Mais il disait aussi de prier le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.
- Encore faudrait-il qu’il y ait quelque chose à moissonner !
- Vous êtes dur !
- Bien sûr que j’exagère. Mais je n’aime pas trop cette idée de prier pour les vocations.
- Pourquoi ?
- Parce que c’est un peu facile : on se décharge sur les autres : on s’en remet à Dieu lui-même et on se dit que, ma foi, s’il n’y a plus de prêtres, on n’y peut rien. En gros, c’est son problème, à Dieu !
- Vu comme cela, évidemment…
- En fait, c’est pour nous qui sommes appelés ! Mais l’Eglise n’est pas forcément bien accueillante dans ses structures.
- Par exemple ?
- La place faite aux femmes. Et celle des diacres : on a beau dire, ils jouent un peu le rôle de sous-prêtres.
- Ce n’est pas tout à fait faux.
- Je crois fort, moi, au témoignage de petites communautés, dont la foi visible et rayonnante sera comme un fanal dans l’immense indifférence contemporaine.
- Ouf ! Je suis heureux de ne pas voir totalement négatif !