Envoyés deux par deux, les disciples sont institués missionnaires par Jésus. Les suiveurs du Christ deviennent des annonceurs de -l’Évangile. Ils parlent du royaume de Dieu tous -azimuts, puis, revenus auprès du Seigneur, ils relisent leur expérience : « Seigneur même les esprits mauvais nous sont soumis en ton nom. » Jésus ne nie pas ce qu’ils affirment : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair », mais il poursuit : « Ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis. » Il peut y avoir un danger dans la relecture des -expériences réussies. Si grande puisse être l’influence des disciples, ils ne doivent pas s’enorgueillir. Le Seigneur leur fait confiance en les instituant annonceurs, mais le message n’est pas leur histoire, leur philosophie ou un point de vue parmi d’autres. Leur message c’est l’Évangile. C’est cela qui doit les ravir et leur donner du souffle : connaître le Christ et vivre la mission.
Cet engagement est onéreux, car proclamer que Dieu vient à la rencontre de chaque être humain, ne laisse aucun repos à celui qui en fait l’expérience : toute la vie du -messager s’organise en fonction du message qu’il proclame : « Le royaume de Dieu s’est approché de vous. » Cependant, cet engagement est aussi un rendez-vous avec la joie. Des disciples sont nécessaires pour proclamer la proximité de Dieu, car la connaissance est un don d’abord proclamé et accueilli ensuite. Il faut des -passionnés du Christ, des « obsédés » du Royaume, au point que dans leur vie tout lui soit référé, pour que le monde sache et vive dans la joie.