L’ÉVANGILE DE CETTE SEMAINE est riche en recommandations ! Le Royaume n’a pas de prix et pas d’équivalent. Pourquoi alors s’encombrer quand le Royaume nous est donné ? La question mérite d’être posée et entendue. Jésus ne va pas par quatre chemins. Ce que nous avons, il faut le vendre, et pas simplement le vendre pour le vendre, mais le vendre pour le donner aux pauvres. Car de trésor, il ne peut y avoir d’autre que le Royaume. Attendre l’heure ou attendre l’événement. Attendre le train ou attendre l’ami qui doit venir. L’attitude profonde qui nous anime n’est pas la même. Regarder l’heure sans cesse et s’en inquiéter, c’est à coup sûr ne pas être à ce que nous devons être.
L’évangile d’aujourd’hui nous rappelle aussi cela. Rester en tenue de service, c’est accepter de travailler au monde nouveau que la Bonne Nouvelle nous invite à construire de nos mains. Dans ce monde-là, ce n’est pas d’abord ce que nous avons ou ce que nous possédons qui compte, mais bien ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes. Ce qui fait notre richesse et qui est aussi notre trésor, c’est notre capacité à être ouvert à notre prochain, et à être serviteur à la manière du Christ lui-même.
Rester en tenue de service, c’est être ouvrier du Royaume et travailler à la venue du Règne de Dieu, en nous et autour de nous. C’est attendre Dieu, le veiller, le guetter, le chercher. Rester en tenue de service, c’est être capable d’attention à ce qui, en nous et autour de nous, est signe de sa présence et parole de l’Esprit. Dieu n’a pas d’heure : il vient toujours quand on l’attend le moins. Voilà le trésor qui nous est confié : trouver dans nos vies sa présence.