La question redoutable qui est posée à Jésus dans l’Evangile de ce dimanche nous et parfois adressée aussi, et peut nous mettre dans l’embarras…
Comment parler du « salut » ? Comment concilier l’amour de Dieu pour tous les hommes sans exception, et son respect de leur liberté ? Car, si Dieu nous sauve gratuitement, il ne nous sauve pas, malgré nous, sans notre accord en quelque sorte : il nous laisse la liberté de nous opposer à son don bienveillant, il laisse à chacun le choix, la liberté de refuser tout l’amour qu’il lui propose. Bien sûr, cet accueil du salut, a aussi quelques exigences puisqu’il suppose de suivre le Christ dans sa Pâque. Mais ce « salut » se présente un peu comme une chance que Dieu, dans son infinie bonté, nous offre.
A nous qui avons connaissance de l’Evangile et du Royaume inauguré par Jésus, cette chance et vraiment offerte en lui ; elle est à vivre en Eglise, par son Esprit.
La chance que nous avons, c’est de nous savoir déjà sauvés depuis notre baptême, en marche vers la plénitude du Royaume à la suite du Christ, là où son festin est préparé pour toute l’humanité. Pour être dignes, nous avons à cœur d’y inviter à notre tour les pauvres que nous rencontrons, et tous ceux à qui la joie du Royaume doit être annoncée. Notre chance, il faut la partager !