OUVREZ VOS PORTES et VOS fenêtres ! Voyez grand ! Voyez large ! Osez imaginer le festin du Royaume de Dieu. Les invités viennent de partout: d’orient et d’occident, du nord et du midi, sans distinction de religion ni de couleur. Banquet céleste promis à celles et ceux qui ont choisi d’aimer. A la table des noces eschatologiques, il n’y a place que pour l’amour. La question capitale n’est pas celle des disciples : « n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés.? », mais celle que suggère la réponse de Jésus : « pour ma part, suis-je décidé à aimer ? » Le Seigneur déplace le questionnement de ses auditeurs. Le nombre des sauvés n’est pas défini. L’approche quantitative n’est pas pertinente. Le salut suppose plutôt une libre décision de chacun: celle de ne pas faire le mal et de vivre conformément à ce désir, car il ne suffit pas de manger et de boire à la table du Seigneur, d’écouter ses enseignements, pour avoir part au Royaume des cieux. Jésus coupe court à l’illusion de tous ceux qui s’estimeraient sauvés en raison de leur appartenance religieuse. Ce salut, en quelque sorte automatique, est une porte large où s’engouffrent ceux qui, paradoxalement, ne connaissent pas Dieu. Les hommes qui aiment empruntent la porte étroite. Le chemin n’est toujours facile. Leur vie est marquée par le mal, mais elle n’en est pas prisonnière. Ils accueillent leur salut non comme un dû, mais comme un don, gage de l’amour miséricordieux du Père.