- Pourquoi Jésus, dans sa vie publique du moins, ne s’est-il pas occupé de l’argent, n’a-t-il accepté aucun salaire ? Nous avons, certes, que des femmes fortunées contribuaient à la vie du groupe des disciples. Mais l’action du Christ n’appelait en effet aucune rétribution.
- Jésus a guéri de nombreux malades, toujours gratuitement. Sans même un remerciement. » Prends ton grabat et va… » et le paralysé s’en va, trop heureux (Mc 2, 11).
- Cette absence de reconnaissance est évidente à Cana, où le maître de maison est présenté comme ignorant même de la source des 600 litres de vin de qualité ! (Jn 2, 9)
- Jésus n’exige aucun merci des dix lépreux guéris. Il souligne seulement que le lépreux qui revient rendre grâce est un Samaritain (Lc 17, 11-19).
- Le Christ ne veut pas que ses apôtres restent avec lui pour un motif de reconnaissance : « Voulez-vous partir aussi ? » leur demande-t-il simplement (Jn 6, 67).
- Jésus enseigne la nécessaire gratuité. Nul, à cause de ses titres ou de son argent, ne doit passer le premier pour l’attribution des places à table. Nul ne doit inviter seulement l’ami qui pourra rendre l’invitation.
- On voit bien qu’il n’est pas évangélique le principe : « Je te donne pour que tu me donnes. » On peut douter de la pratique des indulgences, ou même d’une prière de demande, où l’on « négocierait » avec Dieu tel ou tel avantage de santé, d’argent, de bien-être.
- Jésus est étonné (scandalisé ?) quand la mère de Jacques et de Jean vient lui demander « des fauteuils de ministre » pour eux dans son royaume. il ne comprend pas davantage la question-reproche de Pierre : « Qu’avons-nous gagné à te suivre ? » (Mt 19, 27)
- En vérité, Jésus a choisi de se mettre à la dernière place. Et ainsi il est accessible à tout homme, même au plus misérable (financièrement ou moralement). le don de sa vie est total, sans contrepartie, il ne peut être instrumentalisé par personne.
- N’aimons pas Dieu dans l’espoir d’une récompense, ou dans la peur d’une punition.