Jésus va prendre son repas chez un pharisien. Il n’a que faire des querelles de groupe : chaque personne, là où elle habite, est visitée. En ce week-end de rentrée, il s’invite aussi à notre célébration dominicale, au repas familial, dans le sanctuaire de notre prière. Il est là, en visite : saurons-nous bousculer nos habitudes pour vivre l’hospitalité qu’il propose ? Aux convives qui sont présents avec lui, Jésus dit de ne pas prendre les premières places. Peut-être y a-t-il un invité de marque à qui elles sont destinées ? Dans nos églises, les nouveaux visages de ce début d’année sont assurément des invités qui attendent de trouver leur juste place. Le Seigneur a un grand désir de leur dire : « Mon ami, avance plus haut. » Il a besoin de nous pour cela : saurons-nous les aider à avancer dans nos communautés ? Leur rencontre est en soi un trésor, suggère Jésus. Notre joie réside ailleurs que dans les services rendus, même s’ils aident chacun à trouver sa place : « Tu seras heureux, parce qu’ils n’ont rien à te rendre. » Sur fond de cette amitié gratuite, le repas partagé à table construit alors une fraternité élargie. Le cercle des convives s’agrandit des nouveaux visages de nos assemblées mais aussi des visages connus et trop souvent absents : les pauvres, les estropiés, les boiteux, dit Jésus. Ils ne vont pas nous inviter facilement chez eux, mais ils sont de la famille ! L’ouverture très concrète de nos tables à leur présence fait résonner l’ouverture de notre cœur : c’est bien avec le Christ que nous mangeons, sans le savoir, dans la prière en acte que deviennent nos repas élargis.