C’est la règle pour les parents quand ils attendent un enfant. Et cet objectif demeure longtemps, au-delà de l’adolescence. Les adultes au travail s’efforcent d’atteindre un salaire plus rentable ou des conditions plus humaines. Qui peut se passer de prévoir le lendemain ? L’âge aidant, il est fréquent que l’avenir s’estompe au profit du présent : il faut apprendre à vivre au jour le jour.
Par rapport au temps qui passe, l’Evangile nous oriente en plusieurs directions. Jésus semble encourager ceux qui « s’assoient » quelques moments pour vérifier où va leur vie, et par exemple, ne pas viser au-delà du possible. Saint Paul, cependant, invite le maître – et son esclave – à entrevoir un avenir de liberté.
Jésus va plus loin : il sait ce qu’implique la décision de le suivre. Il faut le préférer à … tout le reste ! Cela implique le détachement de tout l’acquis, y compris du rêve de progrès humain. L’avenir n’est plus entre les mains du chrétien. Aucun futur, ni de tranquillité ni de gloire n’est prévisible. Rien n’est exclu, pas même le doute.
Quand la vie semble arrivée à son terme, ce détachement laisse place à l’espérance : le lendemain sera l’entrée dans la joie de Dieu !