Seigneur, pour te suivre,
j’ai pris le maximum de bagages.
Tout ce que mes bras pouvaient garder,
je l’ai pris.
Mais à vouloir ménager la chèvre et le chou,
à vouloir te suivre sans que ma vie en soit trop changée,
je sens bien que je ne te suis qu’à moitié.
Comme un disciple du dimanche,
un témoin douteux,
qui te ferait honte, confit dans sa tiédeur.
Il faudra bien que mes bagages,
je les laisse sur le bas-côté
pour avoir le coeur et les mains libres.
Il faudra bien que tu deviennes, sans regrets,
mon unique, mon « préféré ».