Il est fréquent que, dans une famille, s’il y a un enfant handicapé, la préférence des parents, surtout de la mère mais aussi des frères et sœurs, aille vers lui ou elle. De même, on peut remarquer que des parents sont plus préoccupés par un fils qui se drogue. Même constatation en ce qui concerne un enfant fugueur. Pourquoi le taire ? Cela peut même parfois déséquilibrer les relations familiales.
On peut s’interroger sur les raisons d’un tel comportement, qui amène aussi un époux ou une épouse à exprimer un plus grand amour, quand le partenaire est atteint d’une longue maladie. Cela peut être aussi l’attitude face à une grand-mère, un grand-père, devenu dépendant.
Le proverbe dit : « Celui qui trébuche fait un plus grand pas… » un plus grand pas dans l’amour quand celui-ci est provoqué à un dépassement. L’amour grandit s’il est conduit à se réaliser dans une gratuité plus totale, sans attendre un retour gratifiant.
Ce semble bien être l’amour tel que le Christ l’envisage chez le berger, chez le père de famille. C’est-à-dire tel qu’il nous le révèle en Dieu. On dirait une sorte de préférence de Dieu pour le pécheur. Là où le péché abonde, la tendresse de Dieu surabonde. Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?