Un homme riche avait un gérant
qui lui fut dénoncé parce qu’il gaspillait ses biens…
La tentation est grande de vouloir ergoter sur cette parabole. Au lieu de nous laisser interpeller par ta Parole, Seigneur, nous discutons sur des détails et nous passons à côté du message que tu nous adresses.
Cet homme riche, c’est Dieu.
Tout vient de lui : tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes.
C’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être (Ac 1 7, 28).
Le gérant, c’est chacun de nous.
Oui, nous ne sommes que cela; mais nous risquons facilement de l’oublier.
Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu,
pourquoi t’enorgueillir comme si tu ne l’avais pas reçu (I Co 4,7)?
Nous agissons alors comme le gérant malhonnête.
Nous nous comportons en propriétaires de biens
qui ne sont que mis à notre disposition…
Jésus, tu nous rappelles le plan du Créateur.
Il veut nous associer à son œuvre.
Cet homme, sorti nu du sein de sa mère, donc sans rien,
et qui quittera la terre dans les mêmes conditions,
sans rien emmener avec lui (Job 1, 21 ),
cet homme devient le gérant de la terre :
tu as mis toutes choses à ses pieds (Ps 8, 7)…
Alors, qu’est-ce que je fais de tout ce qui m’a été confié?
Au lieu de tout régenter selon mes propres idées,
pour mon seul avantage, sans référence au « propriétaire » de ces biens,
donne-moi, Seigneur, de les gérer selon le projet divin, en bon serviteur.
Préserve-moi d’être l’esclave de l’Argent, des biens de ce monde!
Il y a aussi ces richesses qui demeurent pour l’éternité: la foi, la vie divine, par lesquelles nous sommes enfants de Dieu et qui nous associent, |ésus, à ton œuvre du salut du monde…
Qu’est-ce que j’en fais? Donne-moi, donne-nous, de faire passer ces biens avant tout le reste…
Que ton Esprit nous éclaire et nous guide, Seigneur!