Trop complexés par la richesse, les catholiques ? Par moments, on pourrait le croire. Les lectures de ce dimanche nous invitent à replacer l’exigence au bon endroit. Tout d’abord, il n’y a qu’un seul Dieu. Ce qui veut dire que tout ce qui n’est pas le Père, le Fils et le Saint-Esprit, c’est une idole. Seul Dieu peut sauver et toute vie vient de lui. Ensuite, Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. Si le salut est universel, « les riches » en fortune, en culture, en pouvoir, ne peuvent pas en être exclus. Pas plus que « les pauvres » de toute sorte. Pour finir, c’est à nous de choisir celui ou ce que nous voulons servir. Servir. Commençons par reconnaître nos richesses, si petites soient-elles. Pas besoin d’avoir la foi pour mettre notre avoir, notre savoir ou notre pouvoir au service des autres. La responsabilité et le bon sens du vivre-ensemble nous donnent mille occasions de partager avec ceux qui sont dans le besoin. Les pauvres. La foi en Jésus Christ change radicalement la relation à la pauvreté. Lui, qui de riche s’est fait pauvre pour nous révéler le Père, fait du dépouillement le mouvement essentiel de l’expérience pascale. Se dépouiller, c’est laisser le Christ pauvre vivre en nous. C’est lui demander de nous rendre capables d’aimer les pauvres comme lui-même les a aimés. Aimer. L’amour des autres, inspiré par Dieu, aboutit nécessairement à l’action. Pourrions-nous nous dérober à l’invitation qui nous est faite de vivre la charité ? Sachons donner suite à l’exhortation de saint Paul : prions pour tous ceux et celles qui acceptent de servir, d’être attentifs aux pauvres et d’aimer.