« Combien de temps, Seigneur, vais-je t’appeler au secours ? »
Le prophète Habacuc parle pour ses frères avec la liberté d’un vrai croyant.
Oui, que Dieu prenne la mesure des tragédies du monde. Comme Habacuc, chacun de nous pourrait en dresser la longue liste.
Combien de temps cela va-t-il durer ? Dieu voit et répond : « A coup sûr je viendrai », sans donner aucune précision sur la date. Ainsi la foi, notre foi, est-elle mise à rude épreuve et demeure un don sans cesse à « réveiller », comme l’écrit Paul à Timothée.
Croire, oser parfois demander des comptes à Dieu de ses délais, ne sait-ce pas le premier service à rendre, nous qui sommes « des serviteurs quelconques » ? Nous sommes des serviteurs et chacun est indispensable à l’avènement du Royaume dans une destinée qui nous dépasse : « le juste vivra pour la fidélité. »