Méditation: s’engager et prier!


S’engager et prier : toute notre vie est en symbiose entre notre action et notre prière, c’est-à-dire la force de l’Esprit

« Le peuple d’Israël marchait à travers le désert », nous dit aujourd’hui le livre de l’Exode. Avec Israël, nous sommes ce peuple de Dieu. Est‑ce que nous marchons ? Est‑ce que nous avançons ? Chaque communauté pourrait s’interroger. Le désert, nous le connaissons : c’est un lieu où la route n’est pas tracée, où l’horizon est incertain. Et de plus, nous nous jugeons attaqués… même si ce ne sont plus des Amalécites qui nous discréditent ou nous méprisent. En tout cas, le «bâton de Dieu» aujourd’hui, ce n’est pas la force agressive de gens convaincus, c’est notre foi désarmée, notre espérance sereine, notre capacité de dialogue, et toujours dans une confiance avertie en la Parole évangélique.

La prière persévérante de Moïse rejoint la prière persévérante que jésus suggère à ses disciples, dans le texte de l’Evangile selon saint Luc. Dieu n’a pas à être fatigué, harcelé, par nous. Mais nous savons bien qu’elle est fatigante, la recherche de l’Esprit, «jour et nuit». La question d’aujourd’hui serait plutôt : à quel propos, pour obtenir quoi, supplions‑nous le Seigneur ? Gare à la désillusion, si c’est pour obtenir un bien matériel ou pour exiger quelque chose contre la liberté d’autrui. Cela pourrait expliquer la phrase si pessimiste de jésus : «Le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera‑t‑il la foi sur la terre ?»

«Les textes sacrés sont inspirés par Dieu», nous dit la 2ème lettre de saint Paul à Timothée. La formule est précise : les chrétiens et les juifs parlent d’inspiration, ils ne prétendent pas que la Bible a été dictée par un ange (à la différence de ce que les musulmans disent du Coran). Il est des lecteurs ‑ les fondamentalistes ‑ qui font une lecture littérale de chaque texte. Ils ne voient pas la part de l’auteur humain, la part de ses connaissances, de sa culture, voire de ses préjugés. Ils ne voient pas que les valeurs bibliques, au fil des siècles, ont évolué. Par exemple, pendant plus de mille ans, les Hébreux ne croyaient pas à l’au‑delà. Peu à peu, ils ont compris l’immortalité de l’âme, puis la résurrection des corps. Cet ensemble ‑ indiscutable montre qu’il nous faut chercher à savoir ce que le texte inspiré nous dit exactement. Et cela implique la recherche d’exégètes, de théologiens, d’historiens. Certains parmi les chrétiens peuvent penser que ce n’est pas «confortable.» Mais réjouissons‑nous des progrès dans la compréhension de la Parole de Dieu.

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