Il viendra comme un voleur. Jésus vient déjà comme un voleur. Il nous dérobe notre suffisance, nos sécurités, nos paresses, notre tranquillité. Il va tout jeter au feu, tout brûler dans quelque buisson ardent.
On attendait qu’il frappe à la porte, pour l’entrebâiller, le reconnaître, lui faire une petite place. Voilà qu’il perce le mur. Il y a longtemps d’ailleurs qu’il traverse les murailles, toutes les murailles. Inutile de tirer les verrous de nos peurs quand le Ressuscité s’approche.
Alors que faire? Veiller, être prêts. Comme si c’était pour la nuit prochaine ou pour ce soir. Et si c’était pour tout de suite? Puisqu’on a les yeux grands ouverts, puisqu’on est prêt, il ne va pas tarder. Vous allez voir: il est déjà là, il y a longtemps qu’il a fait une brèche dans notre mur de torchis et qu’il nous appelle dehors.
Veiller, être prêts, c’est toujours partir, partir avec lui. Il n’a rien volé. Il a même dit de tout laisser, de tout donner. Si, il a volé! Il nous a volés à nous-mêmes.