En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste qui proclame dans le désert de Judée : Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche…
Convertissez-vous !
Que de fois cet appel retentit dans la Bible !
Inlassablement Dieu appelle son peuple et tous les hommes
à se convertir, à revenir à Lui.
Jean Baptiste reprend ce mot en s’adressant à ses contemporains.
L’église fait de même, surtout au temps de l’Avent et du Carême.
Encore faut-il bien comprendre cet appel !
Le mot a mauvaise réputation.
On voit surtout le côté pénible : les efforts à faire pour s’améliorer…
Les renoncements qu’il faut s’imposer…
En réalité, l’appel à la conversion est une invitation
à s’en remettre à ta tendresse, Seigneur.
C’est le cri d’un Père qui appelle son enfant à revenir, à faire demi-tour,
car le chemin où il s’est engagé est plein de dangers et le conduit au malheur.
C’est l’invitation à reprendre la bonne route, la direction du vrai bonheur.
C’est l’appel à se laisser libérer du péché qui nous entrave,
pour vivre dans la liberté et la joie des enfants de Dieu.
Se convertir, c’est venir se mettre sous les ailes de la Présence divine,
selon ta belle expression, Jésus,
lorsque tu invitais Jérusalem à la conversion :
Que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants
Comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes (Lc. 13,34)
Le Royaume des cieux est tout proche…
Si parfois la conversion nous fait peur,
C’est que nous regardons notre faiblesse et les efforts à faire
au lieu de regarder Celui qui est tout proche de nous.
Tu le restes par l’Eucharistie : c’est mon Corps, c’est mon Sang…
C’est moi ! Je suis avec vous tous les jours.
Donne-nous de t’accueillir, de te laisser vivre en nous.
Viens faire toi-même en nous ce travail permanent de conversion.
Entraîne-nous vers le Père.