C’est un aveu difficile à faire en démocratie : il semble évident que nous ayons tous besoin d’un « chef » : pour le travail ou pour le foyer, pour l’économie ou la politique, pour la culture ou la religion. Certes nous voulons que ce chef, petit ou grand, prenne des décisions avec nous, et non pas sans nous. Mais le rejet total de l’autorité est une illusion.
Avons-nous le choix de cette autorité ? Le charisme personnel (ascendant ou séduction) d’un homme ou d’une femme plus doué dans tel secteur détermine le plus souvent nos préférences. Nous avons le droit (le devoir !) de nous interroger sur la capacité de celui ou celle que nous choisissons.
C’est ce qui est arrivé à Jean Baptiste qui, de sa prison, envoie demander à Jésus : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus répond par ses actes : il agit et parle pour donner au monde une joyeuse espérance. Il ne s’impose pas par la force (comme les puissants), mais par l’amour (qui suppose le respect de tous, qui n’accepte aucune exclusion).
Chaque chrétien découvre un jour en Jésus celui dont le monde a besoin. Et parfois, comme l’apôtre Pierre, chaque chrétien s’interroge et reconnaît : « Vers qui irions-nous ? », sinon vers celui qui nous dit Dieu et qui nous dit l’homme…