- Jésus c’est un berger ou c’est l’agneau de Dieu ? Elles sont incohérentes, ces appellations, non ?
- Jésus s’est présenté comme le bon berger, pas comme un agneau. C’est Jean-Baptiste qui, en le voyant venir sa faire baptiser, déclare : « Voici l’Agneau de Dieu »
- Qu’est-ce qu’il veut dire par là ? Qu’il va être conduit à la mort, comme l’agneau à l’abattoir ?
- Sans doute pas. Jean-Baptiste ne pouvait pas savoir quelle mort attendait Jésus, en qui il reconnaît le Messie.
- Alors, pourquoi le désigne-t-il ainsi ?
- Les traditions juives évoquaient un agneau à qui Dieu ferait pousser des cornes, le transformant en bélier vainqueur. Ainsi devait-il en être du Messie. Mais l’évangéliste s’adresse à des lecteurs chrétiens. Il sait bien que, pour eux, cet agneau peut être rapproché de celui de la Pâque.
- La Pâque juive, qui est libération ?
- Oui. C’est donc une appellation pleine d’espérance, qui va convaincre les disciples du Baptiste. Pour nous aussi, aujourd’hui, l’appellation d’ « agneau de Dieu » est chargée de sens : celui de la tradition religieuse, de la culture, de l’art. Ce qui fait que nous la comprenons dans une globalité, sans chercher à la définir précisément. Et sans pour autant que l’expression soit mièvre
- Cela va quand même mieux en l’expliquant.