Par deux fois en quelques lignes, Jean le Baptiste avoue: « Je ne le connaissais pas ». Deux fois! Cela doit bien vouloir dire quelque chose d’important. Deux aveux d’ignorance accompagnés de deux cris de connaissance. Je ne le connaissais pas, mais le voici l’Agneau de Dieu. Je ne le connaissais pas! Mais c’est le Fils de Dieu.
Lumière pénétrante jusqu’à mon être le plus profond quand j’ai l’honnêteté de dire: « Je ne le connaissais pas ». Jésus inconnu. Donc à connaître et à découvrir, encore. C’en est fini de l’autre, et de Jésus plus encore, quand de Lui je n’ai plus rien à connaître. Plus rien à apprendre ou à réapprendre, c’en est fini, et bel et bien fini. Arrêt sur le chemin de lumière.
Le « je ne le connaissais pas » conduit plus loin sur le sentier de l’Inconnaissable. L’imparfait est sur la voie du parfait.
« Je ne le connaissais pas! » Musique intérieure qui fredonne sur le raidillon du matin quand de la crête le soleil verse ses rayons sur la pente que je gravis. Temps de pause, les deux pieds immobiles mais le regard plus haut vers la cime. Respirer pour le chemin parcouru. Respirer avant de reprendre la route vers l’Inconnaissable. Inconnaissable? Jusqu’au Jour de Pleine Lumière! Hyacinthe VULLIEZ