Combien faut-il de déménagements pour nous voir plus grands que notre village natal ? Combien faut-il d’émissions de télévisions, combien faut-il de guerres pour découvrir que l’autre est notre semblable ? Il est vrai que celui qui est différent de nous, l’étranger, nous sollicite, nous appelle à l’aide. Il est parfois tout proche, et comment rester indifférent à sa misère ? Il est souvent très loin, et notre responsabilité est collective. Elle passe par l’assistance politique et économique aux pays de la faim, elle s’exprime par le soutient des ONG, par notre refus de l’égoïsme national…
Le prophète Jérémie nous demande aujourd’hui de ne pas « nous dérober à notre semblable ». Il précise que ce service nous aidera à vivre. Car toute fermeture d’esprit isole, et au terme ennuie. Mais le Christ veut que nous soyons ensemble le sel qui conserve la qualité de notre humanité. Et nous avons à cesser un usage suicidaire des richesses de notre sol… ou de nos moyens de communication. Le Christ attend de ses disciples qu’ils soient des « enfants de lumière » pour leur entourage, et collectivement pour le monde. Une lumière (celle du respect, de l’éveil, et si possible d’un peu de tendresse) qui se propose à qui aspire à sortir des ténèbres du non-sens. L’Esprit s’offre en nous à être cette lumière.