Les phrases s’enchaînent, se pressent, s’accumulent. Appels martelés à vivre d’abord sa foi à l’intérieur de soi. Visibilité fustigée de ceux qui tiennent à se faire voir aux carrefours, sur les places publiques et jusque dans les sanctuaires de la prière. Gardez-vous d’attirer les regards. Ne claironnez pas votre charité. Faites l’aumône discrètement… Priez en secret!
On le sait, Matthieu, l’évangéliste, a rassemblé là un florilège des conseils que Jésus donnait à ses amis. Mais cela même laisse bien deviner l’insistance du Maître.
Vivre à l’extérieur de soi ou à l’intérieur? Celui qui se veut fidèle n’a pas le choix. La priorité est clairement annoncée. Et pourtant on se laisse si souvent tromper par le mensonge de l’extériorité. La vérité de la présence divine est intérieure. Les vrais adorateurs ni ne gravissent le Garizim ni ne montent à Jérusalem, si ce n’est pour entrer en eux-mêmes, pour aller en eux au rendez-vous de Celui qui frappe à la porte du cœur