Jésus fut conduit au désert…
Avant de parcourir la Galilée et la Judée
Pour y proclamer la Bonne Nouvelle,
Tu te laisses conduire par l’Esprit au désert.
C’est une retraite de 4O jours, en préparation immédiate à ton ministère.
C’est surtout une prédication silencieuse, un exemple que tu nous donnes.
Tu revis ce qu’avaient connu tes ancêtres, les Hébreux :
Tu fais l’expérience de leur longue traversée du désert…
Et, nouveau Moïse, tu nous indiques la route vers la craie Terre promise.
Pendant 4O jours et 4O nuits…
Quarante : un chiffre biblique qui exprime un temps d’épreuve,
Mais aussi de mûrissement, d’enfantement :
Une génération nouvelle est née durant les 4O ans de la traversée du désert.
C’est un peuple nouveau qui entre dans la Terre promise.
Au désert…
Pour la Bible, c’est à la fois un lieu d’épreuve et de grâce.
C’est une région désolée, où rôde le démon…
Tu en feras l’expérience !
Mais c’est aussi le lieu privilégié
Où la Parole divine se fait entendre plus facilement,
Où rien ne vient empêcher son écoute :
« Je la conduirai au désert et là, je parlerai à son cœur » (Osée 2, 16).
Tel est le sens de notre Carême
Donne-nous de nous laisser conduire au désert par l’Esprit,
Comme toi, Seigneur,
Afin d’être renouvelés, de ressusciter avec toi, dans la nuit pascale.
Donne-nous d’entendre ton appel : un appel à nous « désencombrer »,
À nous mettre davantage à la recherche de l’essentiel.
Donne-nous de te suivre au « désert », pour mieux t’écouter,
Toi, la Parole vivante du Père.
Donne-nous faim de cette Parole.
Le Carême, c’est aussi le rappel
Que nous n’avons pas ici bas de demeure permanente (He 13,14).
Nous sommes en route vers la vraie Terre promise.
Préserve-nous de nous installer dans ce monde qui passe.